La SATT Sayens annonce son entrée au capital de la start-up Catsalyze
La SATT Sayens annonce son entrée au capital de la start-up Catsalyze après lui avoir transféré une technologie de biocatalyse, véritable révolution pour la production d’enzymes industrielles de nouvelle génération
Issue de travaux de recherche communs aux équipes Enzymologie moléculaire et structurale du laboratoire IMoPA1 et de la plateforme d’Ingénierie - Biologie – Santé d’IBSLor2 la technologie s’inscrit dans le domaine de la « chimie verte », en répondant grâce à la biocatalyse aux enjeux environnementaux, par une production plus durable, plus propre et plus efficace.
Elle porte sur un procédé d’amélioration de l’efficacité enzymatique et consiste en un anneau protéique sur lequel des enzymes sont greffées de manière à permettre une amélioration de leur efficacité, sans modifier leurs caractéristiques génétiques. Les enzymes sont des agents biologiques (biocatalyseurs) capables d’accélérer la synthèse, la modification ou la dégradation de molécules.
Elles offrent l’avantage de répondre à de nombreux besoins industriels, tels que le recyclage des plastiques, la synthèse de biocarburants, la synthèse de médicaments en pharmacologie ou même
la thérapie ciblée en médecine.
La start-up Catsalyze, créée en Lorraine pour exploiter cette technologie, poursuit l’ambition de devenir un acteur majeur de la production d’enzymes en proposant aux industriels des solutions de nouvelle génération capables de répondre en termes de gains sur les coûts de production, d’efficacité grâce au potentiel de ciblage des molécules, et de stabilité des process de développement.
En entrant au capital de Catsalyze, la SATT Sayens s’engage à ses côtés pour soutenir le développement d’un futur champion industriel.
Une innovation révolutionnaire pour la production d’enzymes, soutenue par Sayens
Brevetée en 2020, l’invention a fait l’objet du développement d’une preuve de concept (maturation) par la SATT Sayens avec le soutien de la Région Grand Est.
Le programme de maturation a notamment permis de confirmer l’efficacité du procédé dans le cadre
du recyclage de plastiques biodégradables. La technologie permet d’augmenter à la fois les capacités, mais également le spectre des plastiques recyclés de façon plus «verte» ; et ainsi d’accroître la qualité des produits recyclés et de faire tendre le potentiel de recyclage vers l’infini.
Pour Alexandre KRIZNIK, Marc QUINTERNET et Marie-Eve CHAGOT, Ingénieurs au sein
des laboratoires de l’Université de Lorraine et du CNRS et co-inventeurs de la technologie, « Nous croyons fermement que la valorisation de la recherche est l’opportunité de voir des projets scientifiques menés en laboratoire apporter des solutions concrètes à des besoins de la société. Nous sommes reconnaissants envers la SATT SAYENS non seulement pour son soutien financier, mais également pour son engagement en faveur du développement scientifique et technologique des laboratoires académiques. Leur vision de l'innovation et leur engagement envers les chercheurs et les ingénieurs de l’Université de Lorraine et du CNRS, ont eu un impact positif sur notre projet, nous permettant de faire progresser notre technologie et de la transformer en une réalité entrepreneuriale avec la création de la start-up Catsalyze ».
Catherine GUILLEMIN, Présidente de la SATT Sayens, complète « Nous sommes ravis d’avoir soutenu le développement d’une solution technologique solide, à très fort potentiel qui répond aux enjeux environnementaux. De plus, le transfert de cette technologie, issue des laboratoires de nos actionnaires l’Université de Lorraine, le CNRS et l’Inserm, a permis de créer une start-up très prometteuse, en devenir industriel sur notre territoire en Lorraine ».
Une innovation majeure pour l’environnement au cœur d’une stratégie de développement diversifiée pour la start-up Catsalyze
Depuis quelques années, les industriels ont de plus en plus recours à la biocatalyse, car comparativement aux procédés chimiques traditionnels, elle offre l’avantage d’agir dans des conditions douces en termes de température, d’acidité (pH) et de concentration. L’autre atout réside dans les capacités de sélectivité du procédé, permettant des actions ciblées sur des molécules d’intérêt. Ces avantages réduisent les cycles de production, et améliorent productivité et qualité tout en réduisant l’impact environnemental des rejets d’effluents.
La percée scientifique des équipes de recherche lorraine ouvre la voie à de belles perspectives comme la création de nanotubes protéiques ou encore de chaines métaboliques sur demande, véritables autoroutes biocatalytiques.
Ces atouts permettront donc à Catsalyze de se positionner comme un partenaire capable d’apporter des solutions flexibles à des acteurs industriels en quête de solutions souveraines, en phase avec
les enjeux de transitions environnementales ; et à terme devenir le champion français dans
la production d’enzymes.
Catsalyze a été créée en Janvier 2023 à Nancy par Louis BEZERT, et les chercheurs participent à l’aventure entrepreneuriale en tant que conseillers scientifiques.
« J’ai trouvé au sein des équipes de recherche du CNRS et de l’Université de Lorraine, des experts de premier plan réunis autour d’une technologie qui permet de mener un projet entrepreneurial qui me tenait à cœur.
J’ai également pu trouver au sein de la SATT Sayens, un partenaire professionnel et qui poursuit son soutien au développement de la start-up désormais en tant qu’actionnaire. Catsalyze a vocation à apporter à nos clients des solutions qui répondent à leurs contraintes de production tout en en veillant à préserver l’environnement. Je suis très fier de porter ce projet d’entreprise, pour lequel j’ai de grandes ambitions », précise Louis BEZERT, Fondateur et CEO de Catsalyze.